I. Décryptage global du programme du SDF

Le programme de Joshua Nambangi Osih se positionne dans le Groupe 1 des programmes les plus élaborés, juste derrière le RDPC. L’étude du GPE évalue les programmes selon cinq critères : pertinence, faisabilité, impact, capacité et expérience — chacun noté sur 4 points, soit 20 au total.

Le SDF affiche une compréhension solide des enjeux de croissance et de diversification économique, ancrée dans une logique de réformes structurelles et de bonne gouvernance. Son approche combine expérience institutionnelle, rigueur sociale et volonté de transformation.

Orientation stratégique

Le profil du SDF se distingue par une focalisation sur :

• la réforme du système politique et administratif ;
• la modernisation économique et numérique ;
• un fort ancrage citoyen et national.

Le SDF, avec le PAL, figure parmi les rares partis à intégrer les enjeux de durabilité et de transition énergétique dans leur vision économique.

II. Analyse sectorielle : forces du programme du SDF

A. Gouvernance et institutions — force majeure

Le SDF place la gouvernance au cœur de sa stratégie : transparence, redevabilité et efficacité administrative. Ce leadership institutionnel traduit son ancrage historique dans la défense des libertés publiques et de l’alternance démocratique.

B. Développement social

Les propositions du SDF portent une ambition sociale affirmée : lutte contre la pauvreté, emploi des jeunes, inégalités et protection sociale. Le parti développe une vision inclusive et mesurée du développement humain.

C. Finances publiques et secteur productif

Le SDF montre une bonne maîtrise de la gestion budgétaire et de la valorisation des ressources naturelles, notamment dans l’agriculture et l’industrie locale.

D. Environnement et durabilité

Le SDF associe clairement justice sociale et durabilité écologique, plaçant la transition énergétique au cœur de sa vision économique.

III. Faiblesses et lacunes du programme du SDF

A. Secteur financier

Les propositions financières restent incomplètes : manque de mécanismes clairs pour le crédit à l’économie, le taux d’intérêt ou les PPP. Cette prudence limite la faisabilité de la vision économique.

B. Conjoncture macroéconomique

La trajectoire macroéconomique proposée par le SDF présente des lacunes de cohérence et d’équilibre entre les secteurs prioritaires et la politique budgétaire.

C. Mise en œuvre et faisabilité

• Manque de détails sur la capacité institutionnelle et la faisabilité des réformes sociales et productives ;
• Absence de mécanismes opérationnels pour l’environnement et les financements sectoriels ;
• Faible planification budgétaire et calendrier d’exécution non défini.

En résumé : le programme du SDF est l’un des plus crédibles de la campagne 2025. Il combine rigueur institutionnelle, vision sociale et transition durable. Ses limites se situent principalement dans le secteur financier et la planification des réformes, mais sa cohérence globale en fait un modèle de réforme responsable et inclusive.