Jour 9: comparatif transition écologique et environnement

Transition Écologique & Environnement
Analyse comparative des programmes politiques — Scores sectoriels
Pertinence et cadre d’analyse
L’analyse comparative des programmes des candidats à l’élection présidentielle de 2025 au Cameroun met en évidence la place encore limitée accordée à la transition écologique et à la durabilité environnementale.
Le secteur a été évalué selon cinq dimensions principales : l’utilisation du sol, la vulnérabilité au changement climatique, la déforestation/reboisement, l’utilisation des énergies renouvelables et les émissions des gaz à effet de serre.
Les scores vont de 0 à 20 et traduisent la cohérence, la faisabilité et la durabilité des propositions.
I. Analyse comparative et décryptage détaillé
L’analyse révèle que la prise en compte des enjeux de durabilité et de transition énergétique reste globalement faible parmi l’ensemble des programmes, à l’exception notable du RDPC, du SDF et du PAL. Les partis ont encore du mal à considérer l’écologie comme un pilier de la politique publique.
A. Groupe des Scores Intermédiaires Supérieurs (11 – 16)
Ces partis intègrent une couverture élargie des enjeux environnementaux, mais des limites subsistent en matière de capacités institutionnelles pour la mise en œuvre.
- RDPC (13,20) — Intégration partielle et transition progressive. Le RDPC affiche une intégration partielle des enjeux environnementaux, tout en maintenant une approche de continuité. Ses propositions accordent une attention relative aux énergies renouvelables (14/20) et à la réduction des émissions de CO₂ (12/20).
- SDF (11,60) — Engagement social et réformateur. Le SDF se distingue par un fort engagement sur les énergies renouvelables (14/20) et la gestion durable des sols (14/20). Son programme lie la durabilité environnementale à la justice sociale, en cohérence avec son positionnement réformateur.
- PAL (11,60) — Articulation agriculture et énergie. Le PAL articule les dimensions d’agriculture durable, d’énergies renouvelables et de réduction des émissions de CO₂, mais dépend encore des capacités administratives limitées.
B. Groupe des Scores Intermédiaires Inférieurs (8 – 11)
- PCRN (10,20) — Priorisation énergétique. Le PCRN met l’accent sur les énergies renouvelables, mais présente des lacunes sur la déforestation et la gestion des sols, traduisant un déséquilibre thématique.
- FDC (9,40) — Motivation économique. Le FDC aborde les problématiques environnementales sous un angle économique, privilégiant l’optimisation des ressources à la conviction écologique.
C. Groupe des Scores Faibles (Inférieur à 8)
- MCNC (6,80) & PURS (6,60) — Couverture incomplète des questions de déforestation et de transition énergétique.
- UNIVERS (3,60) & FSNC (3,60) — Scores les plus bas, avec des propositions limitées, peu chiffrées et non planifiées.
Note : Les programmes de l’UNDP et de l’UDC n’ont pas pu être analysés dans ce secteur, faute de documents complets. Le score de l’UMS n’est pas disponible.
Scores globaux par parti (/20)
II. Mise en perspective et synthèse
L’évaluation du GPE souligne que la transformation durable du Cameroun dépend de la capacité des programmes politiques à intégrer l’écologie aux impératifs économiques et sociaux.
Le fait que des partis majeurs comme le RDPC et le SDF atteignent des scores intermédiaires supérieurs montre que la transition écologique est présente, mais pas encore traduite en propositions planifiées, chiffrées et réalistes.
Le GPE recommande de soutenir une politique industrielle ambitieuse reposant sur la durabilité environnementale, avec des engagements précis et des calendriers mesurables.