Chiffres-clés du secteur du capital humain

Pertinence thématique

Une question stratégique : Le développement du capital humain reste une priorité absolue, car il conditionne la productivité et l’équité sociale.

• Priorité absolue : Les besoins sociaux (éducation, santé, emploi, protection sociale) demeurent pressants.
• Levier de transformation : L’éducation, la santé et l’emploi des jeunes constituent des leviers essentiels pour renforcer la productivité et la cohésion.
• Cohésion sociale : Le déficit de capital humain et les disparités régionales appellent des politiques intégrées croissance-développement.
• Faiblesses structurelles : 72 % des dépenses de santé sont à la charge des ménages ; 3 % seulement bénéficient d’une CSU.
• Éducation : 75 % des enfants atteignent la fin du primaire ; 30 % maîtrisent les compétences de base.

Évaluation générale du secteur

Les scores (sur 20) évaluent la crédibilité, la pertinence, la faisabilité et l’impact :

Groupe 1 : Scores intermédiaires supérieurs (12 – 14)

• RDPC (13,55) : programme le plus structuré et expert.
• SDF (13,00) : bonne compréhension des enjeux sociaux.
• PAL (12,00) : approche intégrée éducation-santé.

Groupe 2 : Scores intermédiaires inférieurs (8 – 12)

• PCRN ≈ 10, FDC ≈ 10, MCNC 8,27, PURS ≈ 9 : programmes pertinents mais lacunes budgétaires.

Groupe 3 : Scores faibles (< 8)

• FSNC ≈ 7, UNIVERS ≈ 6 : propositions limitées et peu viables.

Orientations stratégiques sectorielles

• RDPC : développement social (13,55), finances publiques (13,20), environnement (13,20).
• SDF : gouvernance (15,60), développement social (13,00), inclusion sociale.
• PAL : développement social (12,00), environnement (11,60) → rupture et urgence jeunesse.

Lacunes et défis du capital humain

• Crédibilité : absence de chiffrages réalistes.
• Vision coordonnée : la CSU reste trop peu abordée.
• Financement : modernisation administrative et lutte anticorruption insuffisantes.

Conclusion : Le besoin de renforcer le capital humain est reconnu, mais la qualité et la faisabilité divergent fortement entre les candidats.

Décryptage des programmes candidats

• Biya Paul (RDPC) : 13,55 / 20 — programme structuré, expérience institutionnelle.
• Osih Joshua Nambangi (SDF) : 13,00 / 20 — réformes sociales cohérentes.
• Ateki Seta Caxton (PAL) : 12,00 / 20 — approche intégrée et inclusive.
• Cabral Libii (PCRN) : ≈ 10 / 20 — vision correcte, manque de chiffrage.
• Bougha Hagbe Jacques (MCNC) : 8,27 / 20 — approche partielle.
• Issa Tchiroma (FSNC) : ≈ 7 / 20 — propositions insuffisantes.
• Muna Akere Tabeng (UNIVERS) : ≈ 6 / 20 — hypothèses non étayées.

Conclusion générale

• Crédibilité & faisabilité : plusieurs programmes sans chiffrage ni calendrier réaliste.
• Gouvernance : intentions fortes mais mise en œuvre faible.
• Durabilité : transition énergétique peu abordée, sauf PAL et SDF.
• Secteur social : la CSU est clé ; l’élection 2025 est une charnière pour refonder le capital humain au Cameroun.

Source : GPE Cameroun — Analyse comparative des programmes présidentiels 2025, Secteur capital humain (éducation & santé).