La nécessité de doter les pays de la CEMAC, des Grands Lacs et de la Corne de l’Afrique d’économistes bien formés motiva, en 1998, la création du GPE. Le besoin de ressources humaines de qualité dans ce secteur-clé de la vie de nos nations demeure pertinent, et même plus accru, malgré le départ des bailleurs de fonds en 2018.

La décision de l’État du Cameroun de reprendre à son compte ce programme apparaît d’autant judicieuse que l’austérité et des turbulences diverses caractérisent le contexte économique actuel. L’évidence des faits et des enjeux nous oblige désormais à aborder l’économie selon un large spectre, en y intégrant les problématiques de politiques publiques sectorielles : politiques de l’emploi, agricole, industrielle, commerciale ; politiques de la santé, de l’environnement et du changement climatique, entre autres. En intégrant ses plans sectoriels, la politique économique aborde les questions de développement de manière transversale et globale.

A titre d’exemples, les nouvelles problématiques de finance islamique, de l’architecture des caisses de dépôts et consignation ou des ressources climatiques ne sont pas étrangères aux préoccupations de politique économique. Pour l’année 2025 trois (3) grands défis seront à relever : (1) faire du programme GPE le pôle d’excellence en matière de politique économique ; (2) accroître et diversifier l’offre de formation du GPE avec un accent sur les formations continues et pratiques; (3) renouer la coopération avec les institutions locales et sous-régionales d’Afrique Centrale et des Grands Lacs en vue de massifier les formations. Il nous semble en effet urgent de constituer, à très court terme, une masse critique de cadres bien formés pour contribuer efficacement à l’émergence du Cameroun à l’horizon de la SND30.